Lavis aquarelle au brou de noix – Hauton

Pourquoi dessiner avec une seule couleur ?

Je crois que ce choix s’est imposé à moi de lui-même. Si je peins, c’est que j’ai dépassé le stade de l’observation scrupuleuse et de l’exécution savante. Fidèle à l’adage de Picasso, je peins ce que je ressens plus que ce que je vois. La lumière apparaît Ma formation et ma pratique m’ont appris à aller à l’essentiel. Ce sont les lumières et les ombres qui comptent, non pas les mille couleurs de la forêt en automne. La main perçoit l’essentiel et le geste traduit cette perception bien avant l’esprit. J’ai besoin de pouvoir poser directement le pinceau, à la manière d’un calligraphe, pour tracer la forme. Ensuite, un peu d’eau suffit pour faire des marques d’ombre plus ou moins intenses. Alors la lumière apparaît, grâce aux vides et au noir du tableau. Tout dire en quelques secondes Très souvent je n’élabore mon trait dans ma tête après l’avoir déjà mis sur le support. Autrement dit, c’est le regard plus que la faculté de réflexion qui procure la pensée la plus immédiate. Le geste est la continuité directe de cette première perception, alors que la réflexion sur le trait n’arrive qu’ensuite. Par conséquent, si je n’utilise qu’une couleur, c’est pour que mon geste traduise ma pensée immédiate avec le moins de décalage possible. Il n’y a pas de multiples allers-retours entre la palette et le support. La gestuelle est en lien direct avec la perception, et, si je pouvais, je dessinerais avec les deux mains car j’ai besoin de peindre sans répit. J’utilise des formats de 50 à 70 cm en moyenne, car c’est avec ces dimensions que ma main est le plus libre

Hauton Stephane (Artiste Peintre) VIDEO

Par | 2018-04-03T10:16:57+01:00 mars 31st, 2018|Non classé|0 commentaire

À propos de l'auteur :

Laisser un commentaire